A l’initiative de la société américaine COLGATE PALMOLIVE COMPANY, leader des produits de soins bucco-dentaires, d’hygiène et d’entretien, des dizaines de conteneurs de produits contrefaisant des marques notoirement connues de brosses à dents et de pâte dentifrice enregistrées auprès de l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) ont été saisies : – au Port de Douala, au Cameroun, et – au Port de Pointe Noire, en République du Congo. Au Cameroun, à la suite des saisies pratiquées : – sur procès-verbaux du Groupement Actif 1 du Secteur des Douanes Littoral 1, et – des ordonnances de saisie-contrefaçon délivrées par le Président du Tribunal de Première Instance de Douala – Bonanjo, plus de 6,345,618 pièces de brosses à dents et tubes de pâte dentifrice issues de la contrefaçon ont ainsi été sorties du circuit de distribution pour un montant total de plus de 3 milliards de Francs CFA à recouvrer au titre de dommages-intérêts pour contrefaçon de marques. Ces procédures ont été initiées par le cabinet d’avocats D. MOUKOURI AND PARTNERS, conseil du propriétaire des marques faisant l’objet de contrefaçon. La destruction à laquelle nous assistons est inédite au Cameroun, en ce qu’elle est la première du genre, relative aux produits de soins bucco-dentaires, initiée par un titulaire de marques enregistrées à l’OAPI, comme l’indique la Délégation Régionale du Ministère de l’Environnement du Littoral. La contrefaçon mine les économies mondiales et africaines, causant d’importantes pertes financières et des suppressions d’emplois. Au Cameroun, elle coûte environ 200 milliards de Francs CFA à l’économie par an. Selon l’ Union des Fabricants (UNIFAB) elle met à mal 6,7 milliards d’actes de ventes dans l’hexagone et fait perdre 38 000 emplois chaque année, en raison des fonds que les entreprises consacrent à la protection de la Propriété Intellectuelle. Elle coûte chaque année 60 milliards d’euros à 11 secteurs clés de l’économie européenne selon l’estimation de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO). L’ Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) affirme que la part de la contrefaçon dans le commerce mondiale irait jusqu’ à 3% en 2020. En Afrique, selon le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) la contrefaçon provoquerait la mort de 270 000 personnes dont 170 000 enfants chaque année en Afrique subsaharienne.